Jeudi. Une trentaine d'étudiants soutenus par le Centre ouvert de Mitangu étaient là pour nous saluer et ont fait un discours de bienvenue, lu par Jozef un garçon de 15 ans. Jozef habite à Mitangu et tous les matins à 6h il part de là pour aller étudier au collège. Il veut devenir prêtre. Il s’occupe lui-même de sa nourriture et effectue de petits travaux à Mitangu. Il a un frère qui est chez les garçons et une sœur chez les filles. Son père  est décédé et la mère souffre de graves problèmes psychiques.

Ensuite nous allons nous rendre à la maison des garçons, la route a été très difficile. A l’endroit le plus difficile de la route, dans une descente d’une vingtaine de mètres devenue boueuse à cause de la pluie, les deux voitures se sont embourbées.  Il a fallu creuser la terre boueuse et faire confiance à bons chauffeurs pour libérer les voitures. L’accueil dans la maison des garçons ressemblait à une ‘joyeuse entrée’.  Les garçons agitaient des branches de palmier et chantaient à pleins poumons depuis l'entrée du village puis suivaient les voitures jusqu'à l'un des pavillons. Ils n’arrêtaient pas de chanter. Après un nouveau discours de bienvenue, la direction et les enseignants se sont présentés et nous avons visité les pavillons et les classes. Dans le jardin, sur un lopin de terre le maïs et quelques rares légumes poussent ici et là. Apparemment, beaucoup a été volé. Ils attendent de voir ce que cela va rapporter.
Certains locaux des différents pavillons sont vides, pas utilisés. Par contre  les 7e et 8e années sont ensemble dans un local et sont enseignés par deux professeurs. Pas de matelas dans les dortoirs, les garçons dorment sur des nattes Dans les classes primaires il semble y avoir une bonne discipline, mais dans les classes des plus âgés cela semble un peu plus difficile. Du papier à dessin et des crayons ont été distribués et les dessins nous sont offert pour les emmener en Belgique et les montrer dans les écoles.

Sur le chemin du retour, nous nous sommes à nouveau embourbés. Cette fois il fallait remonter la côte, ce qui rendait le passage encore plus difficile. Pour notre propre sécurité, nous sommes sortis de la voiture et sommes montés à pied. Albert, dans la montée été porté sur le dos par Etienne.